L'axe utilisé par LFI pour s'en prendre à Michel Barnier : rappeler qu'en 1982, comme député, il avait voté contre le remboursement de l'IVG. Et d'en conclure, à la lumière de ce vote qui a presque un demi-siècle, que le nouveau Premier ministre est un salaud et qu'il faut le faire tomber.

Rappelons qu'entre 1982 et aujourd'hui, Michel Barnier a surtout été un artisan et une cheville ouvrière de l'enfer administratif, juridique et politique de l'Union européenne, qu'il est un soldat acharné de la cause anti-nationale et qu'il appartient à cette caste politique qui a depuis longtemps fait le deuil de la grandeur française et même de la France elle-même. Il fait partie de ceux qui pensent que Paris doit s'adapter à Bruxelles, plutôt que l'inverse.

S'il y a des raisons de s'opposer à ce personnage, les voilà : il est un agent de l'étranger dévoué au détricotage de la France au profit de l'empire eurocratique. En plus du fait qu'au moment du covid, il avait pris position en faveur de la vaccination obligatoire pour tous, énième démonstration de sa parfaite adéquation avec les passions de l'oligarchie régnante.

Mais LFI ne peut pas l'attaquer sur ce terrain car LFI est elle-même acquise à l'idée qu'il faut en finir avec la France. Barnier, sur ce chapitre, est objectivement leur allié dans le combat qu'ils mènent en commun contre notre patrie.

Ce qu'il reste à LFI pour continuer son cirque, c'est un vote vieux de 42 ans sur un sujet de société d'arrière-garde dont elle se sert pour faire passer Barnier pour un facho rétrograde...

Voilà où en sont ces illuminés intégraux : à croire ou faire croire que Michel Barnier lui-même, ce centriste mou qui n'a jamais fait une seule vaguelette sur son passage, ce bureaucrate insipide et remplaçable dont 85% des Français ignoraient le nom jusqu'à hier malgré ses 50 années de vie politique serait un réalité un complice de la grande menace lepéno-nazie !

Quel naufrage !

Le fait qu'Édouard Philippe annonce son intention d'être candidat à l'élection présidentielle de 2027 donne davantage de crédit à l'idée selon laquelle une élection présidentielle anticipée pourrait avoir lieu avant 2027. Édouard Philippe se positionne comme s'il avait senti que ce scénario allait se mettre en place de façon plus ou moins inévitable.

Autre angle de vue : c'est précisément en plaçant la question présidentielle au centre de l'actualité qu'Édouard Philippe pourrait provoquer, par effet domino, un bruit médiatique et politique de plus en plus imposant à propos de l'idée selon laquelle il faudrait en passer par des élections présidentielles anticipées. Mais je doute de la réussite d'une telle opération car Édouard Philippe se trompe sur l'influence qu'il pense avoir : en réalité il est un personnage secondaire sur qui personne n'a l'intention de miser et son poids médiatique est finalement assez dérisoire, en tout cas pour le moment.

En somme soit Philippe sait ce qui se prépare et se positionne rapidement soit la démission de Macron n'est pas prévue mais il aimerait créer une séquence à ce propos pour précipiter sa décision. Dans les deux cas, il veut prendre la place de Jupiter.

Dans tous les cas, nous nous efforcerons quant à nous de barrer la route à cette ordure dont l'œuvre catastrophique a consisté à réprimer les Gilets jaunes sans pitié, à confiner la population française sans scrupule et à amplifier tous les maux de la France en n'en résolvant aucun pendant l'exercice de son mandat.

Quiconque a déjà exercé le pouvoir en France ces 40 dernières années doit être considéré par nous comme faisant partie du problème. Ils ont eu leur chance, ils ont eu les clés de la maison entre leurs mains et pourtant la situation est chaque jour pire que la veille.

Du passé récent faisons table rase !

La situation de la France est catastrophique à tous les niveaux et tous les indicateurs dans tous les domaines le confirment. Il est habile de la part de l'extrême-centre d'organiser le chaos électoral et institutionnel dans un moment qui précède de peu le grand écroulement de ce pays. C'est une façon de refiler la patate chaude aux autres au bon moment.

Nous pensons que c'est très malsain de fuir ses responsabilités après avoir organisé les conditions sociales, sociologiques, économiques, migratoires, idéologiques et identitaires du chaos, mais il y a encore plus malsain que cela : c'est d'avoir «gouverné» n'importe comment en sachant parfaitement que cela aboutirait au grand écroulement, mais l'avoir fait quand même en ayant en tête l'idée de refiler la patate chaude aux autres au bon moment.

Car personne ne nous fera croire que les gens qui gouvernent la France depuis 30 ou 40 ans ignoraient ou ne mesuraient pas que leurs décisions étaient suicidaires. Ils ne peuvent pas avoir organisé la société comme elle est aujourd'hui sans prévoir que cela aboutirait à cette situation intenable.

Ils l'ont fait quand même, par désir d'user du pouvoir jusqu'au bout, par incapacité à s'arrêter au bon moment, par élan nihiliste, par folie des grandeurs, par lâcheté évidemment et parce qu'au fond ils n'ont jamais eu à cœur d'aimer la France.

Nous étions gouvernés par des gens qui avaient un plan en effet : user la corde autant que possible en sachant que cela conduirait au désastre et en s'en fichant complètement. Et c'est bien cela le pire.

Ils ont été comme des médecins qui pendant 40 ans ont administré à leur patient un poison lent dont la conséquence létale leur était parfaitement connue, tout en répétant au patient en question que c'était pour son bon bien avant de lui réclamer toutes les semaines leur dû pour cette médecine criminelle.

Nous avons été trahis par plusieurs générations de politiciens professionnels, aidés par plusieurs générations de journalistes complices, et nous devons aujourd'hui nous unir, nous les derniers lucides, et nous serrer les coudes pour empêcher que se produise le grand écroulement.

Quiconque, à droite notamment ou parmi les abstentionnistes, continue de ne pas agir pour cette union se signale dès lors comme un complice des assassins.

Les gars qui se prennent pour des bac+16 en compréhension des vrais phénomènes politiques supplément État profond sauce Soros qui téléguide Macron parce qu'ils ont regardé 3 vidéos sur Odysee, et qui te jettent des "vous n'avez pas compris" sous chaque publication Twitter, je commence à avoir ma dose.

On essaie de faire de la politique sérieuse en pleine tempête électorale et il faut encore qu'on se coltine des poseurs sans tactique qui ne sont bons qu'à répéter des slogans magiques qui n'engagent jamais à rien.

Un joli ménage mériterait d'être fait dans nos milieux.

J'observe les attitudes des uns et des autres depuis dimanche. Nous pouvons définir la confrontation entre le bloc mélenchoniste et le bloc bardelliste de cette façon :

- d'un côté vous avez des jeunes illuminés, excités par l'euphorie du moment, victimes de mimétisme à grande échelle, qui soutiennent la coalition islamo-gauchiste comme on soutient une équipe de foot dans une compétition : pour eux, c'est un jeu. Ils accueillent chaque point supplémentaire comme on célèbre un but dans un match de foot et comparent les courbes avec des attentes de hooligans survoltés, comme si tout ceci était un jeu. Vraiment, j'insiste sur ce point : pour eux, c'est un jeu et ils réagissent aux résultats électoraux ou sondagiers comme s'ils avaient pris des paris sportifs dessus.

- de l'autre, des parents qui ont peur pour l'avenir de leurs enfants. Ils ne prennent pas du tout cela pour un jeu ; pour eux c'est l'avenir du pays qui se joue, c'est la possibilité ou non de pouvoir marcher dans la rue sans se faire poignarder, c'est la possibilité ou non de pouvoir offrir un avenir à leurs familles. Ici on ne rigole pas avec tout ça. On regarde les courbes la boule au ventre, l'air grave, avec une conscience absolue que ce qui se joue en ce moment est d'une gravité terrible.

Je n'arrive pas à me consoler d'un tel spectacle : la peur d'une mère de famille d'un côté et de l'autre l'hystérie légère et décalée, amusée et divertie d'une bande de jeunes excités qui pour prolonger cette partie qui fait leur distraction du moment iront voter pour des fous simplement parce que cela les amuse de «foutre le bordel et niquer les fachos», simplement parce qu'ils sont maintenant prisonniers du défi qu'ils se sont lancés de faire gagner les candidats qui leur paraissent les plus aptes à «foutre le bordel et niquer les fachos».

C'est là tout le périmètre de leur pensée politique.

Il y a vraiment d'un côté les gens raisonnables qui ont peur pour l'avenir et de l'autre des attardés qui s'éclatent et se fichent complètement de la souffrance que leur bêtise pourrait provoquer.

Ce ne sont pas deux programmes qui s'affrontent : c'est deux mondes, complètement différents, complètement antagonistes.

Et à vrai dire, c'est effrayant.

La prestation d'Éric Zemmour ce soir sur BFM dénonce un homme encore beaucoup trop commandé par ses passions humaines et ses émotions pour prétendre aux plus hautes fonctions politiques.

Sa façon de laver le linge sale du parti en public, qui plus est sur BFM qui va se régaler de ces conflits et en faire des tonnes pour discréditer l'union des droites et décourager les énergies électorales, n'est pas à la hauteur des événements et des enjeux.

Ce soir nous avons vu un homme blessé qui n'a pas réussi à cacher ses blessures et qui, à cause de ses émotions qu'il ne contrôle pas, n'arrive pas à s'empêcher d'employer des mots très graves contre des patriotes français, notamment Marion Maréchal, dans le but évident de se venger et de purger de la frustration accumulée depuis longtemps contre ses (ex) collaborateurs.

Il offre un spectacle décevant et, pour tout dire, assez scandaleux en vérité, surtout en pleine campagne électorale, surtout dans le moment que nous vivons depuis dimanche, surtout en face d'une gauche qui elle se range en ordre de bataille avec pour le moment un succès incontestable.

Éric Zemmour a des qualités mais elles ne sont pas celles d'un homme pouvant prétendre à un grand destin politique. Il doit revenir à ce qu'il fait de mieux : faire des livres, détruire des gauchistes en débat, faire la promotion de certaines idées et contribuer à l'explosion de la fenêtre d'Overton.

La technique défaillante m'oblige à interrompre les programmes. Mille excuses. Une autre fois peut-être si j'arrive à trouver d'où vient le problème.

Bref, le message est celui-là : ON VOTE MASSIVEMENT POUR LES CANDIDATS DU BLOC DE DROITE EMMENÉ PAR LE RN !

Résultats pour la commune de Crépol où, souvenez-vous, Thomas a été assassiné par une racaille dans une fête de village :

En 2019 :
Rassemblement national : 23 %
Renaissance : 22 %

En 2024 :
Rassemblement national : 45 %
Renaissance : 12 %

Fin de la démonstration.

Je vois d'un assez bon œil l'invitation de Volodymyr Zelensky à parler devant l'Assemblée nationale française 48 heures avant le scrutin.

Nous avons observé, soit dans nos discussions avec les gens du monde réel soit dans les enquêtes d'opinion, que Macron avait réussi à faire peur y compris dans ses propres rangs avec son discours violemment va-t-en-guerre sur l'Ukraine.

Le président ukrainien est invité en qualité d'acteur de la campagne macroniste, par Macron qui pense jouer un coup politique capable de faire rattraper à sa liste un peu du retard qu'elle accuse depuis le début.

Il est tellement enfermé dans son monde, tellement déconnecté, tellement incapable de se remettre en cause qu'il s'imagine que le sujet de la guerre va lui faire gagner des points alors que les Français, au contraire, parce qu'ils ne veulent pas de cette guerre, risquent de se détourner encore plus de lui s'il montre à nouveau des signes qu'il veut nous pousser dans cette guerre.

Pour ma part, j'espère qu'à la tribune Zelensky va réclamer encore plus d'armes françaises et que les députés macronistes applaudiront et même se lèveront pour l'applaudir. Il faut que les Français, à 48 heures du scrutin, voient cela de leurs propres yeux et en tirent les conclusions qui s'imposent.