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Les Négociations à Doha : Un Effort pour "Rien" !

Les négociations très médiatisées entre les émissaires américains et israéliens avec l'Égypte et le Qatar à Doha jeudi se sont déroulées sans la présence ou la participation d'un seul membre du Hamas. Ces pourparlers n'étaient pas tant une tentative de cessez-le-feu qu'une manœuvre orchestrée par les États-Unis pour empêcher une attaque imminente de l'Iran et de l'Axe de la Résistance contre le régime israélien temporaire, ou du moins en atténuer les effets. L'objectif ultime était d'établir un cessez-le-feu à Gaza avant toute attaque, libérant ainsi une partie importante des forces israéliennes présentes à Gaza pour une autre bataille.

En réalité, le régime américain se soucie peu du peuple de Gaza et de la fin de ses souffrances, étant lui-même un acteur majeur des crimes commis par Israël. L'effort des États-Unis pour se poser en tant que médiateur est une insulte au concept même de médiation. En fin de compte, les négociations de jeudi se sont terminées sans résultat concret. Tandis que le Qatar n'a presque rien dit sur ces pourparlers et que les Israéliens sont restés silencieux, un fonctionnaire égyptien a toutefois révélé que les négociations reprendraient vendredi pour discuter des mécanismes de mise en œuvre d'un cessez-le-feu.

Cette situation persiste malgré les trois conditions claires et non négociables du Hamas : premièrement, un cessez-le-feu, un échange de prisonniers et la fin des hostilités ; deuxièmement, le retrait des forces d'occupation de Gaza ; et troisièmement, l'entrée de nourriture, de médicaments et la reconstruction de Gaza. Ces trois demandes fondamentales sont non négociables pour les Palestiniens. Peu après la conclusion des pourparlers infructueux de jeudi, un membre du Conseil central du Hamas a réitéré ces exigences. Husam Badran a déclaré que tout accord ne répondant pas à ces trois conditions serait rejeté par la résistance palestinienne et serait inapplicable.

En réalité, le régime israélien et son Premier ministre ont fait plusieurs paris importants, et ils n'ont pas l'intention de les céder lors de négociations initiées par un président américain qui reconnaît la gravité de la situation à laquelle fait face Israël. Netanyahu a fait ces paris en espérant que les États-Unis viendraient le soutenir pleinement et régleraient la situation en faveur d'Israël. Cependant, la plus grande erreur stratégique des Israéliens a toujours été de croire qu'en cas de guerre totale, les Américains les rejoindraient sur le champ de bataille. Cette hypothèse, bien qu'autrefois réalisable, n'est plus valable aujourd'hui.

Malgré la propagande et les cris d'alarme lancés par les appareils sécuritaires et militaires des États-Unis et d'Israël, l'Iran et l'Axe de la Résistance n'ont pas agi en représailles ce jeudi 15 août. Le point essentiel que l'Occident pourrait ne pas vouloir admettre est que tous les responsables à Téhéran comprennent que ces négociations n'aboutiront à aucun résultat. Les exigences posées par les Israéliens ces derniers jours sont bien au-delà de ce qu'ils sont prêts à concéder à Doha.

Ce qui se passe à Doha n'est rien de plus qu'un spectacle politique, une mise en scène à laquelle chaque président américain se livre dans les derniers mois de son mandat depuis trois décennies. Il n'y aura aucun résultat positif. Mais cette fois, il y a une différence majeure : les États-Unis ne sont plus en position de force, et Israël n'est plus à l'offensive. Il continue ses assassinats et sabotages, mais cette fois, il fera face à une réponse sévère. C'est pourquoi Biden est sur le point de subir une défaite cuisante face au jeu complexe et stratifié de Netanyahu. En tout cas, il est évident que le Hamas ne prête aucune attention à cette mascarade absurde.

● La réunion quadripartite entre les États-Unis, Israël, l'Égypte et le Qatar, qui s'est tenue à plusieurs reprises depuis février dernier dans des villes comme Paris, Doha, Le Caire et, plus récemment, il y a environ un mois à Rome, se tiendra à nouveau aujourd'hui et demain à Doha.

● Comme d'habitude, le groupe familier de participants — William Burns et Brett McGurk (nouveau) des États-Unis, Abbas Kamel (Directeur des services de renseignement) d'Égypte, David Barnea (Mossad), Ronen Bar (Shabak), Nitzan Alon (Armée) et Ofir Finkel (Bureau du Premier ministre) d'Israël — rencontrera le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed ben Abdulrahman.

● Tout le monde attend les idées de la partie américaine.

● Bien que l'Égypte et le Qatar aient fait pression, le bureau politique du Hamas à Doha ne recevra que le résultat des consultations.

● Netanyahu a accordé à son équipe de négociation légèrement plus d'autorité qu'auparavant, ce qui peut être nécessaire pour un certain progrès et une certaine flexibilité, mais ce n'est pas suffisant pour conclure un accord.

● Les États-Unis sont désireux de présenter le résultat et l'atmosphère des négociations sous un jour positif afin d'influencer la réponse de la résistance.

● Tout effet sur le moment ou l'intensité de la réponse de la résistance ne se produira que si toutes les conditions du Hamas sont acceptées, ce qui est peu probable, à moins que les États-Unis n'exercent une pression sérieuse et tangible sur Netanyahu, ce qui semble à nouveau douteux. La présence de Yahya Sinwar à la tête du bureau politique du Hamas renforce l'unité interne.

● Le report de la réponse de la résistance avec les négociations de Doha est une variable ajoutée, mais les principaux facteurs du retard sont ceux mentionnés précédemment. Le résultat réel et positif des négociations affectera la qualité, mais pas l'essence de la réponse, bien qu'il ne s'agisse pas d'une variable unique et que d'autres facteurs importants soient également en jeu.

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