Plus le temps passe et cette souffrance se fait moins entendre... Non pas qu'elle soit disparue, mais elle se tue.
On ne s'habitue pas à ce vide qui s'installe, il faudra un jour l'habiter pour tenter de l'animer, mais il est encore beaucoup trop tôt.
Alors on reste là à contempler cela avec un air perdu et ce sentiment de n'être qu'un grain de sable dans cette immensité.
On en perd la voix tellement cela semble interminable. Un jour, j'essaie de fuir et d'autre je reste devant sans savoir quoi dire avec un cœur qui semble fatigué et meurtri.
Quand une voix alors me percute, j'aime l'entendre dire et laisser cette plume faire son effet, car sans elle, je resterais de marbre.
Aujourd'hui, je vis comme je le désire en traversant ce qui doit se traverser et que cela plaise ou déplaise.
Me faire plaisir ainsi qu'à ceux que j'aime et ceux qui amène de l'amour aux miens. Nous tentons d'amener de la douceur dans cette douleur amère.
C'est tout ce qui compte aujourd'hui !

Un matin, une voix

Charlène Benney Colivet

Sereconnetre.fr

Le véritable empoisonnement de l’humanité se produit dans l’esprit. Nous devenons consciemment inquiets de l'air, du sol, de la nourriture et de nos voisins, car une personne suspecte s'isole et sent un ennemi possible dans tout. Et toute personne douée sur le plan narcissique le sait, l’isolement affaiblit et rend les gens soumis. Bien sûr, nous sommes appelés à vivre consciemment, mais en même temps nous devons être conscients que ce qui est exagéré a généralement pour but de détourner l’attention d’autre chose. Nous sommes constamment programmés avec des scénarios d’horreur, de sorte que notre champ de perception se rétrécit de plus en plus. C’est ainsi que fonctionne la manipulation.
Il me semble donc essentiel d'être entouré d'êtres qui ont un respect et qui ne chercheront pas tantôt un bourreau, tantôt une victime en nous.
C'est à nous de repérer lorsqu'il se passe une effraction de la part d'un autre qui aimerait avoir ce qu'il y a en nous. Nous avons chacun un trésor et il est interdit de prendre le trésor de l'un ou de l'autre. À moins que nous y soyons autorisés.

Charlène Benney Colivet

Sereconnetre.fr

Je pourrais rouler des heures et des heures à écouter de la musique à laisser les mots venir à moi.
Un récit se déploie dans cette distance et une sensation d'être plus proche de vous lorsque j'écris. À chaque paragraphe, mes pensées se véhiculent et comme par moment je ne sais plus trop où j'en suis cela me permet de retrouver une certaine clarté dans cette noirceur avec laquelle je cohabite depuis quelque temps. Alors sur cette route, je pourrais m'y perdre jusqu'à ne plus pouvoir rouler. Ces instant si vides me font rappeler que la vie est faite ainsi, pleine de trou, pleine d'inspiration et d'expiration. Alors il y a des jours avec et des jours sans. Des jours où l'apnée se fait sentir où le souffle est coupé par une peine qui ne s'exprime pas, car elle n'a pas lieu d'être. Par moments, on pleure, mais on ne sait même pas expliquer ce mal, tellement il est immense, tellement il nous dépasse. On aimerait s'en cacher tellement, il nous accable.
L'écriture comme lien qui me relie à vous.
L'écriture comme lieu de rendez-vous.

Charlène Colivet Benney